le reportage RTC : https://www.rtc.be/video/info/societe/20-ans-de-lutte-contre-les-centres-pour-etrangers-_1501039_325.html
Si une exposition ou un vernissage peuvent paraître ne pas être exactement les lieux de luttes actives,
2019.02 Conférence de presse lors du vernissage de l’exposition à l’occasion des 20 ans de lutte contre le centre fermé de Vottem
notre présence rend hommage à cette rétrospective en continuant de donner mémoire et vie à 20 années de résistances bien réelles et concrètes !
Les photos que nous avons sélectionnées sont des documents qui témoignent de lʼacharnement à lutter pour une politique dʼasile et dʼimmigration qui respecte les Droits Humains.
Inutile de le nier : nous sommes bien les voisins, voisines et témoins de ces 350 camps européens de détentions et dʼexpulsions racistes,
nous sommes aussi de celles et ceux qui essaient de garder les yeux ouverts sur ce quʼon voudrait nous cacher.
Nous sommes 8 photographes de régions Liègeoise et voisines, qui, à lʼinvitation du Cracpe, avons réuni quelques 600 images de luttes contre le centre fermé de Vottem, notre voisin, et des luttes avec les personnes sans papiers, nos voisin.voisines.
Nous avons finalement sélectionné 77 images parmi les traces dʼune centaine dʼévénements que nous avons pu accompagner et qui se sont déroulés ces 20 dernières années.
Et donc justement, si une exposition peut être un automédia, qui nous permette de rendre compte de la situation dʼaprès nos luttes,
cette exposition est peut-être aussi une occasion de réaliser du peu dʼimages qui existent depuis lʼintérieur de ces centres et dʼinviter la presse et les parlementaires fédéraux à chercher à y entrer, à faire valoir leurs droits de visite, à faire connaître cette zone de non droits et à raconter les invisibles…
En rassemblant ces 8 regards autour du Cracpe, à lʼaube de lʼouverture de 3 nouveaux centres fermés, nous montrons quʼon a toujours été là, quʼon nʼarrêtera pas de sʼopposer à lʼincarcération et aux pratiques de domination, excluantes, répressives, meurtrières et dévastatrices de nos états capitalistes et racistes.
Cʼest aussi une occasion dʼinviter à la rencontre, à être solidaires,
à questionner nos libertés, à lutter ensemble de toutes les manières et de partout, à faire preuve dʼendurance collective, à nous organiser.
Mur par mur, pierre par pierre, nous détruirons toutes les frontières !