LA DÉTENTION DES ENFANTS.

Depuis les années 90, des familles avec enfants ont été détenues au centre 127bis, et à Merksplas. Cette situation a été dénoncée comme intolérable, les enfants sont privés de leur droit de vivre, de grandir, et de s’épanouir en tant qu’enfants, de leur droit à l’éducation, à la vie familiale et privée. Ils connaissent une situation de détresse psychologique créée par l’enfermement dommageable sur le long terme.

Le 12 octobre 2006, la Belgique a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme suite à la détention, pendant deux mois, de la petite Tabitha, congolaise âgée de 5 ans, arrêtée lors d’un transit à Zaventem alors qu’elle était en route pour rejoindre sa maman au Canada : « pareille détention fait preuve d’un manque d’humanité et atteint le seuil requis pour être qualifiée de traitement inhumain ». L’arrêt évoque aussi les conséquences psychologiques graves et insiste sur le fait que l’intérêt de l’enfant doit primer sur la situation administrative.

2006-01-29 manifestation contre l’enfermement des enfants – Broc

En janvier 2006, ce sont 2500 personnes qui ont manifesté et accroché des peluches tout autour du centre fermé de Vottem pour empêcher qu’on y détienne des familles avec enfants. Cette énorme mobilisation citoyenne a eu des résultats, quelques familles sont passée par Vottem en mars 2006, puis l’aile pour familles a été fermée.

En 2008, la Ministre Turtelboom a décidé de mettre fin à l’enfermement des enfants, processus finalisé par le Secrétaire d’Etat à l’asile et à la Migration Wathelet en 2009.

DANS LE CADRE DU DURCISSEMENT DE LA POLITIQUE MIGRATOIRE BELGE, THÉO FRANCKEN ET LE GOUVERNEMENT ONT DÉCIDÉ DE RÉENFERMER LES FAMILLES ET ENFANTS; IL A FAIT CONSTRUIRE DES PAVILLONS À CÔTÉ DU 127 BIS À STEENOKKERZEEL, SOUS LES AVIONS QUI DÉCOLLENT CHAQUE MINUTE, ET LES PREMIÈRES FAMILLES ONT ÉTÉ ENFERMÉES EN AOÛT 2018. LE COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME DU CONSEIL DE L’EUROPE INTERPELLE SUR LES «DOMMAGES» RÉSULTANT D’UNE DÉTENTION POUR LES ENFANTS, DÉJÀ DÉNONCÉS PAR LE RAPPORTEUR SPÉCIAL DE L’ONU SUR LA TORTURE ET AUTRES PEINES OU TRAITEMENTS CRUELS, INHUMAINS OU DÉGRADANTS.