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Le « Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers » est né de la volonté commune de personnes de toutes origines, idées et conceptions philosophiques de se mobiliser pour empêcher l’ouverture du centre fermé pour étrangers de Vottem dès 1997. Les centres fermés et les rapatriements forcés sont la négation des droits humains les plus élémentaires. Ils portent en eux les germes de la violence et de la mort. Les expulsions ont tué Semira en 1998. Si la mort d’un expulsé reste l’exception, la violence, les blessures, les vies brisées sont le lot quotidien. Chaque semaine, nous recevons des témoignages de violences subies à l’aéroport national et de souffrances suite au rapatriement au pays d’origine ou pays tiers.
C’est pourquoi nous nous battons pour la suppression des centres fermés et l’arrêt total des expulsions, et non pour leur « humanisation ». On ne peut humaniser l’intolérable !
Nous revendiquons une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains, qui décide d’accueillir dignement ceux qui ont fui la guerre, les persécutions, la misère.
Ce dernier gouvernement nʼa fait quʼaugmenter le nombre dʼenfermements, dʼexpulsions, et dʼéloignements en général avec aussi les retours soi-disant volontaires sous pression, 11000 « éloignements » en tout en 2017.
Plus de 7000 personnes ont connu lʼenfer des centres fermés. Trois nouveaux centres devraient être ouverts dʼici 2020 : Zandvliet, Jumet et Holsbeek afin dʼajouter 500 places supplémentaires aux 600 existantes !
Ce gouvernement a décidé dʼenfermer à nouveau familles et enfants, dans des pavillons à Steenokkerzeel, à côté du 127bis.
Ce gouvernement a traqué partout les migrants, dans les rues, les transports publics, sur les autoroutes ; il a assassiné la petite Mawda.
Ce gouvernement mène globalement une politique très restrictive en matière de politique dʼasile et dʼimmigration, portant atteinte y compris au droit de vivre en famille : tous les mariages mixtes sont suspects, les bébés de couples mixtes ne peuvent parfois plus être reconnus.
Nous réclamons la liberté de circulation et un accueil digne et décent pour ceux – peu nombreux qui arrivent jusquʼici qui ont fui les guerres, les dictatures, les persécutions -notamment sexistes et homophobes-, la misère qui résulte notamment de lʼexploitation du Sud par le Nord, les conséquences du réchauffement climatique …
(Extraits de la conférence de presse du vernissage de l’exposition du 25.02.2019)