Nous revendiquons une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains, qui décide d’accueillir dignement ceux qui ont fui la guerre, les persécutions, la misère.
En plus d’actions de sensibilisation, le CRACPE a organisé plusieurs grandes manifestations régionales et participé avec de nombreuses autres associations à l’organisation de manifestations nationales. Pour les membres du collectif, la résistance aux expulsions, aux centres fermés et à la politique honteuse et sécuritaire des gouvernements successifs passe avant tout par un travail permanent et quotidien, là où l’on vit, travaille, milite, étudie. Nous voulons combiner une action concrète au quotidien, avec une lutte politique globale. Nous sommes conscients que les centres fermés et les expulsions font partie d’une politique globale belge et européenne. Nous n’obtiendrons la suppression des centres fermés et des expulsions qu’en obtenant un changement de la loi et de la politique. D’où la nécessité d’organiser des manifestations, d’interpeller les décideurs politiques, de construire un mouvement de résistance au niveau national et européen contre l’ « Europe-forteresse », avec en Belgique un maximum d’associations, d’acteurs de la société civile, de citoyens, avec les organisations syndicales…
LE TRAVAIL QUOTIDIEN DU CRACPE.
Dans les années 1990, des collectifs se sont créés comme le Collectif contre les expulsions à Bruxelles, ou encore le CRACPE créé à Liège dès l’annonce de la construction du centre fermé pour étrangers de Vottem en 1997. Ce dernier regroupe des associations, des individus qui luttent pour la suppression des centres fermés pour étrangers et l’arrêt des expulsions, et pour une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains, qui décide d’accueillir dignement ceux qui ont fui la guerre, les persécutions, la misère…
Pour les membres des collectifs, la résistance aux expulsions, aux centres fermés et à la politique honteuse et sécuritaire des gouvernements successifs passe par des manifestations, par une action directe, parfois de désobéissance civile comme le blocage des fourgons qui partaient des centres pour l’aéroport avec le Collectif contre les expulsions, ou le blocage des portes des centres avec les militants du réseau No Border. Mais aujourd’hui le CRACPE, la CRER, et Getting the voice out mènent aussi un travail concret de communication et d’aide aux personnes détenues. Getting en particulier répercute leurs témoignages sur la toile afin de sensibiliser un maximum de personnes.
EN QUOI CONSISTE LE TRAVAIL DU CRACPE ?
Tout d’abord en une solidarité concrète avec les personnes détenues:
> le CRACPE est présent chaque samedi de 16 h à 17h autour de Vottem, et à l’aide d’un mégaphone communique son numéro de téléphone aux détenus, note aussi les noms de ceux qui demandent une aide, une recharge téléphonique, un gsm… En effet le téléphone est un outil de communication essentiel pour garder le contact avec le monde extérieur, la famille, les amis ; aussi pour nous prévenir des tentatives d’expulsion afin que nous puissions réagir en soutien.
> une permanence téléphonique est assurée pendant la semaine de 17h à 18h30
> des sympathisants prennent en charge le parrainage de détenus et leur rendent visite. En effet les visites sont soumises à la décision de la direction et ne sont accessibles qu’aux personnes avec papiers ! Le parrainage, c’est apporter un soutien, un réconfort, prendre des contacts à l’extérieur, avec l’avocat…
Mais l’action du CRACPE, c’est également une action permanente et quotidienne de sensibilisation, là où l’on vit, travaille, milite, étudie.
Chaque année, nous organisons une manifestation autour de la date anniversaire de l’ouverture du centre, autour de la mi mars.
Chaque année aussi nous nous rassemblons autour du centre, avec des bougies, le 24 décembre, sur le thème : « Eclairons la face honteuse de la politique d’asile et d’immigration de notre gouvernement, les centres fermés pour étrangers et les expulsions ! ». En même temps, une délégation entre dans le centre pour remettre une enveloppe-cadeau à chacun permettant d’acheter une recharge téléphonique.
En effet les visites sont soumises à la décision de la direction et ne sont accessibles qu’aux personnes avec papiers ! Le téléphone est donc un outil de communication essentiel pour garder le contact avec le monde extérieur, la famille, les amis ; aussi pour nous prévenir des tentatives d’expulsion afin que nous puissions réagir en soutien. D’où notre action de collecte de fonds pour envoyer régulièrement des cartes ou « recharges » téléphoniques.
Actions en faveur des personnes sans-papiers
Le CRACPE participe par ailleurs à un comité de soutien aux sans papiers à Liège. Il apporte également une aide à des personnes sorties de Vottem et à des étudiants sans papiers (avec le soutien de diverses associations).